Soutien de Jean Luc Melenchon au Rassemblement Montauban Citoyenne

Publié le par Le blog de la Gauche Anticapitaliste du Tarn & Garonne

Soutien de Jean Luc Melenchon au Rassemblement Montauban Citoyenne

Je m’engage aux côtés de Marie Claude Bouyssi à Montauban et je vous appelle à donner votre confiance à sa liste. Marquez ainsi votre opposition de gauche à la politique de François Hollande !

Dites avec moi : assez d’austérité pour le peuple, assez de cadeaux aux puissants. La liste du gouvernement à Montauban doit recevoir une bonne leçon venant de la gauche!

Marie Claude Bouyssi est la candidate de l’écosocialisme. Sa liste annonce qu’un autre futur est possible. Avec votre bulletin de vote, prenez votre part pour changer le cours des événements actuels !

Jean Luc Mélenchon

Soutien de Jean Luc Melenchon au Rassemblement Montauban Citoyenne

Intervention de Ensemble!82.

Les décisions annoncées par F.Hollande en janvier représentent une attaque sans précédent contre les acquis sociaux du pays, contre la démocratie, contre les valeurs de gauche.

Le pacte de responsabilité est un véritable pacte avec le Medef, sans aucune contrepartie comme s’en est vanté Gattaz.L’engagement d’économies de 50 milliards d’euros sur les dépenses publiques va aggraver la crise affaiblir encore plus les services publics et la possibilité même de politiques publiques. Politiquement, Hollande déchire publiquement ses déclarations du Bourget notamment contre la finance et pour la justice sociale. Reprenant le programme du patronat, il amplifie considérablement la conviction déjà répandue que les « politiques » ont le même projet, à gauche comme à droite.

Dans ce contexte de crise sociale, et en même temps d’accroissement des inégalités, le socle des valeurs démocratiques et républicaines est fortement attaqué.

Les capacités d’offensive d’une nouvelle droite, et de son extrême, ressourcées sur des valeurs réactionnaires, montrent qu’elles ont atteint l’objectif de coaliser les mécontentements, les réflexes poujadistes, le mal être social, autour d’un bloc idéologique réactionnaire postulant à devenir une force hégémonique. La droite fasciste a, pour la première fois depuis la guerre, fait retentir dans la rue slogans antisémites et islamophobes.

La lâcheté du gouvernement face à ces dérives gravissimes n’est plus à démontrer comme le prouve l’abandon en une journée du projet même d’une « Loi Famille ». D’un autre coté ce gouvernement utilise la provocation et la violence pour réprimer toute contestation et mobilisation populaire, comme celles des opposants à l’aéroport de Notre Dame des Landes. Les politiques répressives et anti-roms de Manuel Valls ont, elles, des effets de banalisation du racisme. Cette désintégration sociale et idéologique provoque une désorientation profonde du peuple de gauche et la notion même de gauche est interrogée.

La crise politique du pays prendrait évidemment un autre visage si des luttes sociales se développaient.

La France a connu ces dernières années des mouvements sociaux considérables dont le mouvement des retraites de 2010 est le dernier exemple en date.Ces mouvements ont été le signe d’un rejet profond des solutions libérales dans le salariat et plus globalement dans la société française. Aujourd’hui, des luttes éclatent, parfois très combatives. Mais elles restent isolées, fragmentées.

Il est donc décisif que dans les luttes sociales et démocratiques de résistance le lien soit fait entre les exigences immédiates et la nécessité de réponses politiques alternatives, afin de faire naître un Front social et politique de résistance et de contre-offensive. Nous sommes dans l’opposition de gauche à un gouvernement qui cherche l’accord avec le Medef. Mais s’opposer ne suffit pas à démontrer sa crédibilité politique pour construire une majorité alternative. Il faut avant tout être une force de propositions, d’initiatives, qui permettent une implication populaire.

Le Front de gauche a de ce point de vue une responsabilité particulière, il doit être un point d’appui décisif. A condition qu’il maintienne son unité, sur une base stratégique claire d’opposition au gouvernement, et qu’il se transforme, pour construire ce bloc social et politique porteur de propositions. Les tensions apparues à l’occasion des élections municipales, ont pu laisser planer le doute sur la pérennité de notre alliance. Or sans elle aucune alternative réelle ne peut s’imaginer pour une opposition de gauche. Le Front de gauche est un front large, dont l’audience nationale et le succès dépendent de son image unie, rassemblée, où toutes les composantes jouent leur rôle, où les personnes non encartées doivent avoir leur place.

Dans ce contexte de crise, un premier signal positif est venu de Marseille, où, à l’initiative syndicale, un front politique et social a vu le jour avec une manifestation contre les politiques austéritaires, front qui se maintient depuis. Et qui aura son pendant avec une initiative comparable à Toulouse le 1er mars.

Au niveau politique la flamme s’est rallumée avec un premier appel de Clémentine Autain et de Ensemble ! à reprendre la rue. Puis par cet évènement qui marque (enfin !) la sortie de l’isolement volontaire du NPA, avec la déclaration et l’appel communs de Jean-Luc Mélenchon et d’Olivier Besancenot proposant une analyse partagée de la gravité de la situation et mettant en discussion les dates des 12 et 13 avril pour une riposte de rue. Initiative renforcée par Pierre Laurent et le PCF.Une riposte de rue à la fois contre les politiques austéritaires et pour montrer que non, décidément, la rue n’appartient pas à la droite extrémisée.

Il était temps de réagir en fixant une échéance qui doit nous rassembler et regrouper largement les secteurs politiques (gauche des Verts ou du PS si les actes suivent les paroles), syndicaux et associatifs.

Mais il est aussi temps d’engager rapidement les discussions en vue des élections européennes.

Les enjeux en termes de contestation des politiques d’austérité, et de nécessité de mettre en œuvre une autre politique au service des peuples européens, sont décisifs.

Le Front de Gauche doit apporter, avec ses partenaires des autres pays, des réponses à la crise et mener une campagne d’envergure. Campagne qui doit reposer la question qui coule de source, celle d’une alliance électorale, grand angle, pour ces élections. La question primordiale de l’unité pérenne de la vraie gauche. Comment en effet comprendre que ce qui sera possible dans la rue les 12 et 13 avril prochain, ne serait pas possible fin mai dans les urnes lors d’une campagne placée sous le signe de l’internationalisme avec le choix Alexis Tsipras comme chef de file ?

Par-delà ses difficultés actuelles la gauche radicale, et le Front de Gauche en particulier, ont donc le devoir de rebondir et de se rassembler.

Maintenant réussir la mobilisation des 12 et 13 avril devient l’enjeu majeur. Pour elle-même, mais bien au-delà, pour que revive l’espoir d’une réelle alternative à gauche face au désastre de l’évolution socialiste et face à la montée des dangers de droite et d’extrême-droite.

Ensemble!82 - Le 28 février 2014

Soutien de Jean Luc Melenchon au Rassemblement Montauban Citoyenne