L'UMP et le FN cosignent une proposition de loi sur le "génocide vendéen"

Publié le par Le blog de la Gauche Anticapitaliste du Tarn & Garonne

L'UMP et le FN cosignent une proposition de loi sur le "génocide vendéen"

Les députés UMP ont cosigné une proposition de loi sur le "génocide vendéen" avec Marion Maréchal Le Pen, publiée jeudi au Journal Officiel. Parmi eux, Dominique Tian regrette et affirme, vendredi, qu'il "ne savait pas" que la députée Front national faisait partie des signataires, selon Médiapart.

Lionnel Luca est à l'origine de cette proposition qui vise à reconnaître "le génocide vendéen de 1793-1794". "Il y a un souvenir tragique. Il faut reconnaître que pendant la période de la terreur, il y a 350 000 à 400 000 vendéens qui ont été massacrés", explique le chef de file de la droite populaire. Un sujet qui tient à coeur au député, il avait déjà déposé un texte sur le sujet en 2007. Après la reconnaissance du génocide arménien, il a retenté sa chance. "On s'occupe du génocide des autres populations, alors pourquoi pas reconnaitre le notre", a déclaré le député UMP à l'Express.

"Il privilégie la forme au fond"

La proposition est portée par Lionnel Luca et signée par sept autres députés: Véronique Besse (MPF), Dominique Tian (UMP), Alain Leboeuf (UMP), Marion Marechal Le Pen (FN), Alain Marleix (UMP), Yannick Moreau (DVD) et Philippe Vitel (UMP).

Marion Maréchal-Le Pen cosigne pour la première fois une proposition de loi avec des députés UMP. "Fallait-il refuser, demande Lionnel Luca. Je ne vois pas au non de quoi, c'est de la ségrégation. Cela s'appelle de la discrimination."

De son côté, Dominique Tian annoncé qu'il retirait sa signature. Il a affirmé à Médiapart, vendredi, qu'il "ne savait pas" que Marion Maréchal Le Pen était cosignataire. "C'est possible qu'il ait ignoré que la députée FN avait signé la proposition. On ne connaît pas forcément tous les participants avant la publication", note Lionnel Luca.

Le chef de file de la droite populaire s'étonne tout de même de la réaction de son collègue. "Il peut regretter mais pourquoi se déjuger. Je ne comprends pas ce que cela change pour lui concernant la loi. Il privilégie la forme au fond", déplore-t-il.

"C'est un fait d'histoire, ce n'est pas de la politique", conclut le député.

L'express.fr - Le 20 janv 2013

L'UMP et le FN cosignent une proposition de loi sur le "génocide vendéen"