Soutenir la lutte des intermittents

Publié le par Le blog de la Gauche Anticapitaliste du Tarn & Garonne

Soutenir la lutte des intermittents

Communiqué de Ensemble. Soutenir la lutte des intermittents, manifester le 16 juin.

Par milliers, les intermittents se mobilisent, manifestent contre la réforme de l'indemnisation du chômage signée le 22 mars par le Medef et certaines organisations syndicales, réforme qui devrait s'appliquer à partir du 1er juillet.

Le Printemps des comédiens à Montpellier, le festival Rio Loco à Toulouse, les spectacles de flamenco à La Villette à Paris, et d'autres encore, sont soit annulés, soit remis en question avec parfois des soirées gratuites pour le public. D'ores et déjà, la question du maintien du festival d'Avignon est posée.

Les intermittents refusent de voir leur droits se rabougrir constamment depuis 2003.
L'accord du 22 mars augmente les cotisations sociales qu'ils doivent verser et surtout allonge le délai de carence qui toucherait dorénavant un intermittent sur deux.
Leur lutte est soutenue très largement aussi bien par des artistes que par des personnalités, des éluEs et de très nombreux citoyens qui réservent un accueil chaleureux aux intermittents à l'occasion de différents spectacles.

Le gouvernement prend prétexte de la volonté du Medef de supprimer le régime des intermittents pour s'accrocher à l'accord du 22 mars.

Mais, ce faisant, il reste scotché aux basques du Medef et entérine, à terme, la mort des intermittents.

Une vaste entreprise de désinformation vise à expliquer que les intermittents coûtent très cher à l'assurance chômage, ce qui est démenti par les faits : représentant 3,5% des chômeurs, ils touchent 3,4% des indemnités.

Ils sont aujourd'hui indispensables à toute manifestation culturelle.

Cette nouvelle offensive contre les intermittents se conjugue avec des restrictions budgétaires qui mettent en danger la culture. Le Medef n'aime pas la culture. Hollande ne doit pas affamer les artistes. Les intermittents exigent du gouvernement et du ministre du travail, F. Rebsamen, qu'ils ne donnent pas leur agrément à l'accord du 22 mars.
Ils manifesteront à Paris le 16 juin à proximité du ministère de la Culture. Soyons nombreux avec eux.

« Ensemble ! Mouvement pour une alternative de gauche, écologiste et solidaire » soutient la lutte des intermittents et leurs revendications.

Le 13 juin 2014.

Soutenir la lutte des intermittents

Rio Loco : gratuité des concerts et occupation du festival

Samedi matin, en assemblée générale, les intermittents du spectacle ont voté la gratuité des spectacles et l'occupation du festival Rio Loco sous la forme d'interventions avant chaque concert.

Comme jeudi et comme vendredi, les intermittents de spectacle ont décidé de ne pas bloquer le festival Rio Loco pour sa quatrième journée. En assemblée générale, ce samedi matin, ils ont voté à nouveau pour la gratuité des spectacles et pour l'occupation du festival sous la forme d'interventions sur la grande scène avant chaque concert.

Vendredi matin, les protestataires réunis en assemblée générale avaient décidé à nouveau de bloquer complètement le festival considérant que c'était le "seul moyen" de se "faire entendre du gouvernement". Ils avaient finalement renoncé devant la colère de certains des dizaines de commerçants qui ont mis à profit comme chaque année la manifestation pour monter des stands et vendre en particulier produits alimentaires et boissons.

Les intermittents ont dénoncé à cet égard des "menaces" et des "violences physiques de la part de certains commerçants" et ont demandé à la direction du festival de "s'assurer que ces comportements ne sont pas et ne seront pas tolérés".

Le festival, d'un budget de 1,4 million d'euros, est organisé par la ville de Toulouse sur son budget et les recettes de billetterie - 560.000 euros initialement attendus pour cette édition 2014 - sont normalement reversées aux finances publiques. Les billets pour l'édition 2014 qui avaient été achetés à l'avance par les spectateurs seront remboursés.
Rio Loco est l'une des manifestations culturelles les plus importantes de la ville. En 2013, le festival avait battu un record d'affluence avec 125.000 spectateurs.

Samedi soir, le festival doit notamment accueillir Alfonso Lovo (Nicaragua) et son jazz "latino psyché"

France3.fr - Par Marie Martin - Publié le 14/06/2014

Soutenir la lutte des intermittents

Intermittents, le gouvernement à la peine

La semaine prochaine s’annonce compliquée pour le gouvernement s’il persiste dans sa posture. Les 16 et 18 juin, deux journées d’action sont annoncées, déjà massivement suivies. Lire notre entretien avec Nicolas Bouchaud et la lettre ouverte au Président de la République de la CGT Spectacle.

Jane Birkin devait jouer le 22 juin au Printemps des comédiens. Elle a annoncé qu’elle ne se produirait pas ce soir-là, pour marquer « son soutien à la lutte des intermittents ». À ses côtés, Michel Piccoli et Hervé Pierre, de la Comédie-Française, qui l’accompagnent tous deux dans son spectacle Gainsbourg, poète majeur, lui emboîtent le pas.

Lundi 16 juin, un premier appel à la grève à l’initiative de la CGT court les assemblées générales et les réseaux sociaux. Heure après heure, on apprend que de nouvelles structures rejoignent le mouvement. La troupe de la Comédie-Française elle aussi a voté la grève. À Avignon, les équipes présentes sur les lieux ont annoncé que si la situation ne bougeait pas, elles se mettraient en grève dès le 4 juillet.

Désastreux pour leurs métiers, pour l’art et la culture

C’est peu dire que les intermittents ne décolèrent pas. La mobilisation s’amplifie pour exiger le non-agrément du protocole de l’assurance chômage. La nomination d’un médiateur – qui ne semble rien savoir de sa marge de manœuvre et qui n’a même pas prévu de rencontrer le Medef – n’en finit pas d’exaspérer les intermittents. « Le gouvernement refuse de prendre en compte nos revendications et, pendant la mission confiée à J.-P. Gille, s’apprête toujours à agréer la convention d’assurance chômage », explique la CGT spectacle, qui dénonce que dans un même temps « le gouvernement annonce jeudi 2,3 % de baisse du budget de la culture, ce qui va aboutir à des destructions d’emplois permanents et intermittents ».

En effet, entre la réforme de l’assurance chômage – qui va provoquer l’exclusion de nombre de professionnels des annexes 8 et 10 – et un budget de la culture gravement touché par la politique d’austérité, les intermittents ont vite fait le calcul : ils sont perdants sur toute la ligne, mais, bien au-delà, c’est l’ensemble du tissu culturel, des petites compagnies, du maillage territorial qui sont menacés. Les effets conjugués de ces deux paramètres vont s’avérer désastreux pour leurs métiers, pour l’art et la culture.

Le bras de fer entre intermittents, gouvernement et Medef cristallise toutes les attentions au-delà de la seule question de l’intermittence. Le climat social se détériore sur de nombreux fronts. C’est peu de le dire. Le gouvernement semble tétanisé par son « partenariat » avec le Medef et la CFDT, au mépris des engagements de Hollande candidat. L’inquiétude continue de monter du côté des élus socialistes qui font savoir au ministre du Travail leur désapprobation. Jusqu’à la fédération socialiste de Loire-Atlantique, qui demande « solennellement au gouvernement à ne pas agréer l’accord contesté du 22 mars de l’Unedic, rejeté par une majorité des intermittents et à favoriser la renégociation d’un nouveau projet de convention ». On dit la ministre de la Culture paniquée et même Hollande inquiet. De leur côté, les intermittents ne se contenteront pas « d’un moratoire pour passer l’été », comme le rappelle Denis Gravouil de la CGT spectacle.

L'humanite.fr - Marie-José Sirach - Vendredi, 13 Juin, 2014

Soutenir la lutte des intermittents
Soutenir la lutte des intermittents

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