Logement à Montauban. «Les choses n'évoluent pas dans le bon sens»
La confédération nationale du logement (CNL 82) a tenu son assemblée générale hier à la Maison des associations à Montauban. Autour du président Charles Berthié-Donnadieu et des membres du bureau (qui a été réélu à l'occasion), de nombreux adhérents se sont joints aux débats et à la présentation des différents rapports moral et financier… Sur ce dernier chapitre, le bilan de la CNL est acceptable : «On se débrouille. On est assez efficace», assure le président. La CNL bénéficie notamment d'une subvention de 3 400 € de Tarn-et-Garonne Habitat, la mairie de Montauban ayant supprimé sa subvention annuelle de 800 euros. Ses autres revenus s'appuient sur les cotisations des adhérents. La CNL 82 en compte actuellement un peu moins de quatre-vingt-dix : «Un chiffre fluctuant… Les gens viennent nous trouver quand ils ont un problème mais ils n'adhèrent pas forcément», regrette le trésorier.
L'an dernier la CNL a donc traité une cinquantaine de dossiers, notamment des litiges entre locataires et bailleurs… Des bailleurs avec qui la confédération entretient des rapports réguliers. C'est notamment le cas avec Promologis et Tarn-et-Garonne Habitat. Ca ne l'est en revanche pas avec certains «nouveaux bailleurs voyous» qui font leur marge sur les charges.
La bataille des cautions…
La CNL 82 qui siège dans les instances des deux grands bailleurs sociaux du département figure également dans les commissions de l'Adil. «Ca prouve notre représentativité», estime M. Berthié-Donnadieu. La CNL 82 a également rencontré dernièrement la députée Valérie Rabault afin de commenter les projets gouvernementaux en matière de logement.
Dans tous les cas, la confédération entend assumer ses missions de défense des locataires, n'hésitant pas à faire intervenir son avocat en cas de litige, notamment dans le cadre de cautions non rendues… qui reste le sport favori de nombreux bailleurs. Mais la CNL 82 reste également vigilante sur les projets de rénovation urbaine. Son président cite l'exemple d'Issanchou à Montauban : «Généralement on déplace les gens mais beaucoup moins reviennent sur le site car on reconstruit moins de logements qu'on en détruits et surtout, le poids des charges augmente considérablement. On peut ainsi passer de 15 % avant la rénovation à 50 % de charges après», observe Charles Berthié-Donnadieu, ce qui pose le problème de l'APL indexée au loyer»…
Compte tenu de ces réalités, d'une précarité grandissante, «les choses n'évoluent pas dans le bon sens. Elles se dégradent même», poursuit le président de la CNL 82 «et il y a de plus en plus de logements vides»…
C'est donc dans un contexte chahuté face à des bailleurs pas toujours scrupuleux que la CNL 82 poursuivra son action en 2013 en étant le plus possible sur le terrain par le biais des amicales, par le biais aussi de la fête des voisins qu'elle devrait cette année organiser à Castelsarrasin après Fonneuve en juin dernier.
