Moscovici lance une opération séduction à l'université du Medef

Publié le par Le blog de la Gauche Anticapitaliste du Tarn & Garonne

Moscovici lance une opération séduction à l'université du Medef

Le ministre de l'Economie et des Finances a promis que le niveau des prélèvements obligatoires pour les entreprises n'augmenterait pas l'an prochain et s'est même engagé à baisser le coût du travail.

Pierre Moscovici a décidé de faire les yeux doux au patronat français. Invité à Jouy-en-Josas (Yvelines) jeudi 29 août, lors de l'université d'été du Medef, à débattre avec le patron des patrons, Pierre Gattaz, le ministre de l'Economie et des Finances a enfilé sa tenue de démineur pour annoncer une série de mesures favorables aux entreprises.

Les annonces de Pierre Moscovici succèdent aux vives critiques lancées par le Medef à propos de la réforme des retraites, qui prévoit d'augmenter les cotisations salariales et patronales. Pierre Gattaz, le nouveau patron des patrons, avait fustigé mardi soir une "non-réforme dangereuse" et "inacceptable". Le ministre de l'Economie est donc venu rencontrer le Medef pour enterrer la hache de guerre.

Stabiliser le niveau des prélèvements obligatoires

Pierre Moscovici a tout fait pour rassurer le parterre de patrons présents pour l'écouter. Il a notamment affirmé que le niveau des prélèvements obligatoires sur les entreprises n'augmenterait pas l'an prochain.

Bercy prévoyait jusqu'ici une augmentation globale de 6 milliards d'euros des prélèvements obligatoires pour 2014. Mais le ministre du Budget, Bernard Cazeneuve, a révélé que cette hausse serait finalement moins importante et que les mesures du gouvernement tendraient vers une stabilisation fiscale.

Concernant la hausse des cotisations patronales prévue par la réforme des retraites, Pierre Moscovici a assuré qu'elle serait "intégralement" compensée, dès 2014, par une baisse des cotisations pour la politique familiale. Une diminution de charges qui devrait se poursuivre sur l'ensemble du quinquennat, selon le patron de Bercy.

Baisser le coût du travail

Le ministre de l'Economie ne s'est pas arrêté là. Il a également indiqué que, pour les années suivantes, les prélèvements et le coût du travail baisseraient, notamment grâce au CICE (Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi). Il a ainsi confirmé la volonté du gouvernement d'axer sa politique sur la compétitivité des entreprises, déjà esquissée lors du pacte de compétitivité.

Pierre Moscovici répond ainsi en partie à l'exigence formulée, mercredi lors de l'ouverture de l'université du Medef, par Pierre Gattaz : une "dynamique de baisse massive" du coût du travail. Le président du Medef avait demandé au gouvernement d'aller au-delà de la compensation de la hausse des cotisations.

Simplifier les contrôles fiscaux

Le ministre de l'Economie a continué de se montrer conciliant avec le patronat, en évoquant les contrôles fiscaux. Le ministre a affirmé qu'il avait donné pour consigne à l'administration fiscale d'exclure le Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), alloué à certaines entreprises, du champ du contrôle fiscal.

Concrètement, l'administration fiscale ne vérifiera donc pas si les contreparties des entreprises pour bénéficier de ces crédits d'impôt sont bien respectées. Mais comme ces contreparties n'apparaissent pas très contraignantes (Matignon avait juste demandé une utilisation transparente de ces crédits), l'annonce n'apparaît pas spectaculaire.

Travailler main dans la main "pour l'emploi"

"Nous menons le même combat, pour le pays, pour l'emploi : l'entreprise n'est pas un problème, mais une solution", a écrit sur Twitter Pierre Moscovici. Le ministre a ainsi multiplié les déclarations d'amour à un Medef sous le charme. Il a également expliqué sur le réseau social qu'il souhaitait "travailler en confiance avec le Medef, pour avancer ensemble".

Pierre Moscovici a décidé de faire les yeux doux au patronat français. Invité à Jouy-en-Josas (Yvelines) jeudi 29 août, lors de l'université d'été du Medef, à débattre avec le patron des patrons, Pierre Gattaz, le ministre de l'Economie et des Finances a enfilé sa tenue de démineur pour annoncer une série de mesures favorables aux entreprises.

Les annonces de Pierre Moscovici succèdent aux vives critiques lancées par le Medef à propos de la réforme des retraites, qui prévoit d'augmenter les cotisations salariales et patronales. Pierre Gattaz, le nouveau patron des patrons, avait fustigé mardi soir une "non-réforme dangereuse" et "inacceptable". Le ministre de l'Economie est donc venu rencontrer le Medef pour enterrer la hache de guerre.

Stabiliser le niveau des prélèvements obligatoires

Pierre Moscovici a tout fait pour rassurer le parterre de patrons présents pour l'écouter. Il a notamment affirmé que le niveau des prélèvements obligatoires sur les entreprises n'augmenterait pas l'an prochain.

Bercy prévoyait jusqu'ici une augmentation globale de 6 milliards d'euros des prélèvements obligatoires pour 2014. Mais le ministre du Budget, Bernard Cazeneuve, a révélé que cette hausse serait finalement moins importante et que les mesures du gouvernement tendraient vers une stabilisation fiscale.

Concernant la hausse des cotisations patronales prévue par la réforme des retraites, Pierre Moscovici a assuré qu'elle serait "intégralement" compensée, dès 2014, par une baisse des cotisations pour la politique familiale. Une diminution de charges qui devrait se poursuivre sur l'ensemble du quinquennat, selon le patron de Bercy.

Baisser le coût du travail

Le ministre de l'Economie ne s'est pas arrêté là. Il a également indiqué que, pour les années suivantes, les prélèvements et le coût du travail baisseraient, notamment grâce au CICE (Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi). Il a ainsi confirmé la volonté du gouvernement d'axer sa politique sur la compétitivité des entreprises, déjà esquissée lors du pacte de compétitivité.

Pierre Moscovici répond ainsi en partie à l'exigence formulée, mercredi lors de l'ouverture de l'université du Medef, par Pierre Gattaz : une "dynamique de baisse massive" du coût du travail. Le président du Medef avait demandé au gouvernement d'aller au-delà de la compensation de la hausse des cotisations.

Simplifier les contrôles fiscaux

Le ministre de l'Economie a continué de se montrer conciliant avec le patronat, en évoquant les contrôles fiscaux. Le ministre a affirmé qu'il avait donné pour consigne à l'administration fiscale d'exclure le Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), alloué à certaines entreprises, du champ du contrôle fiscal.

Concrètement, l'administration fiscale ne vérifiera donc pas si les contreparties des entreprises pour bénéficier de ces crédits d'impôt sont bien respectées. Mais comme ces contreparties n'apparaissent pas très contraignantes (Matignon avait juste demandé une utilisation transparente de ces crédits), l'annonce n'apparaît pas spectaculaire.

Travailler main dans la main "pour l'emploi"

"Nous menons le même combat, pour le pays, pour l'emploi : l'entreprise n'est pas un problème, mais une solution", a écrit sur Twitter Pierre Moscovici. Le ministre a ainsi multiplié les déclarations d'amour à un Medef sous le charme. Il a également expliqué sur le réseau social qu'il souhaitait "travailler en confiance avec le Medef, pour avancer ensemble".

Chaudement applaudi par les membres du Medef, Pierre Moscovici s'est, en revanche, attiré les foudres des utilisateurs du réseau Twitter. Beaucoup d'internautes reprochent au ministre de l'Economie d'être de droite.

Par Francetv info - Le 29/08/2013

Moscovici lance une opération séduction à l'université du Medef

Publié dans social, economie, medef, Moscovici, PS

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